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Une découverte récente faite à Pompéi a mis à jour un des plus anciens comptoirs à bibine. Au temps des Romains, il s’agissait d’un thermopolium, sorte de comptoir antique propice à se graisser le toboggan en vidant les amphores de vin rouge accompagnées de petites assiettes que ne renieraient pas les bar à vins d’aujourd’hui.
Après des siècles d’auberges enfumées, c’est la Belle Époque qui forgea la légende du comptoir qu’on chérit de nos jours, surtout quand il est signé Nectoux*.
Le comptoir, c’est d’abord le lieu où l’on compte : ses sous pour le patron, ses coups pour le pochtron. C’est aussi une matière : fer-blanc, étain ou zinc, ce dernier ayant été tellement populaire au XIXe siècle qu’il désigna par métonymie le comptoir, voire le débit de vins dans son entier.
Mais le comptoir, c’est aussi un arbre à paroles ! C’est d’ailleurs là que mûrit ce fruit farfelu de la rumeur et la sagesse populaire, la “brève de comptoir”. Une formule trouvée par Jean-Marie Gourio, qui n’eut pas assez d’oreilles pour écouter toutes les saillies proférées au détour d’un demi par un pilier à la truffe fleurie.
Bienvenue, donc, Au Comptoir !
Marcelle Ratafia
*Ateliers spécialistes de la création des comptoirs en étain.